Publié dans Economie

Industrialisation - Priorité à la promotion des investissements privés

Publié le lundi, 12 septembre 2022

Le processus d'industrialisation à Madagascar ne pourra se faire du jour au lendemain. Un constat évoqué constamment lors des colloques, ateliers et autres évènements traitant ce concept, comme hier au Carlton Madagascar lors du lancement officiel du Projet d'appui à l'industrialisation et au secteur financier (PAISF). Un projet financé par un prêt d'environ 14,52 millions d'euros à travers le Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD). 

Selon les autorités présentes hier à Anosy, « les besoins sont identifiés et la stratégie pour y parvenir est très claire. Il s'agit d'attirer les investissements nationaux et les investissements directs étrangers dans les filières prioritaires. Les deux principaux moyens pour y parvenir sont la poursuite des réformes pour l'amélioration du climat des affaires et la mise en place des zones d'émergence industrielle pour accueillir les investissements ». Dans ce contexte, le projet PAISF tient le rôle d'accélérateur pour le développement et la réalisation des zones d'émergence industrielle, que ce soient des zones pépinières industrielles, des parcs industriels ou des zones économiques spéciales. De plus, ce projet assure également le rôle d'accélérateur pour le développement des chaînes de valeur industrielle, en appui dans les entreprises existantes et les projets nouveaux. La mise en place du Fonds national de développement industriel (FNDI) est très attendue par le secteur privé qui cite l'accès au financement comme l'un des principaux obstacles au développement industriel. A ce sujet, les opérateurs avancent l'importance des réformes, notamment en ce qui concerne la loi sur les investissements qui est censée protéger les opérateurs et qui pourtant date de plus d'une décennie. En effet, aucune amélioration n'a été apportée à ce texte qui a été adopté en 2008. 

Moteur de croissance

D'après le dernier rapport sur le poids du secteur secondaire et des entreprises industrielles membres du Syndicat des industries de Madagascar (SIM) dans l'économie (PWC, 2020), l'industrie ne génère que 15 % du produit intérieur brut (PIB) en 2019. Une émission de débat a été réalisée pour discuter ensemble des enjeux de la consommation locale afin d'apporter des éclaircissements sur la situation actuelle et quelques pistes d'amélioration. Les industries locales, créatrices de valeur ajoutée, constituent pourtant les moteurs de la croissance, de l'indépendance économique et du développement. De même, elles contribuent de manière importante à la création d'emplois stables et décents par rapport aux autres secteurs de l'économie. Malheureusement, la production locale fait face à une concurrence de plus en plus rude des produits importés. De plus, le milieu entrepreneurial local fait face à beaucoup de contraintes comme la sécurité, l'énergie, la qualification des travailleurs ou encore l'accès au financement. D'où la raison d'être du PAISF dont l'Etat malagasy sera le bénéficiaire principal par le renforcement des capacités institutionnelles des structures en charge du développement industriel, de la promotion des investissements privés. Le projet s'adresse également aux PME qui mettront à profit un cadre institutionnel plus favorable à l'investissement et un meilleur accès au financement. Il bénéficiera également aux femmes et aux jeunes entrepreneurs soutenus par le FNDI, et profitera à l'ensemble de la population grâce aux effets positifs du développement industriel et à la création d'emplois, favorisée par les investissements dans le secteur.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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